Le médecin généraliste face à la mort de ses patients
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Le médecin généraliste face à la mort de ses patients
Le médecin généraliste est confronté à la mort de ses patients comme tous les médecins, mais son cas est particulier dans la mesure où il prend en charge ses patients dans leur globalité et dans leur environnement habituel. Dans la société moderne actuelle, les patients attendent beaucoup de lui. Pourtant, l’identification avec ceux qui meurent soulève des difficultés quels que soient l’âge et le sexe du médecin. Consciemment ou non, les médecins résistent comme tout un chacun et tant qu’ils peuvent à l’idée de leur propre mort. Le changement qui affecte leurs relations avec les mourants suppose un déplacement du rôle du médecin, une maîtrise de savoir-faire et de compétences relationnelles particulières puisqu’il s’agit de dépasser la neutralité émotionnelle qui est la règle dans les soins. Or la formation
initiale des médecins, hospitaliers ou libéraux, occulte complètement, ou quasi-complètement, cette dimension de la pratique. Sans doute parce que leur formation est essentiellement hospitalière, et que le fonctionnement d’une telle structure ne demande généralement
pas au médecin ce déplacement de rôle. Les médecins se forment donc eux-mêmes, au cours de leurs expériences, à la fin de vie. Cet apprentissage autodidacte semble incontournable, mais ils pourraient préalablement disposer de quelques clés leur permettant de comprendre, par exemple, les différentes pratiques et conceptions de la mort d’un point de vue socioculturel, ou encore de bases de psychologie indispensables à l’accompagnement au deuil. Cela leur permettrait de trouver plus aisément la « bonne distance » par
rapport aux situations qu’ils rencontrent et à ce qu’ils vivent. En effet, les médecins généralistes apparaissent bien seuls lorsque les données de la science ne suffisent plus et qu’il s’agit de mettre en acte une « médecine accueillante » envers les maux des patients. Tout comme ils se retrouvent également seuls et sans « refuge émotionnel » pour partager les émois inhérents à leur exercice. On pourrait même élargir cette formation en psychologie au-delà du domaine de la fin de vie, à l’ensemble de la relation médecin-patient, tellement importante en médecine générale.
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